L'art de la conduite à Pékin

Publié par Gaëlle.H

Chaque pays, chaque ville même, à son style de conduite, reflet probable du caractère de ses habitants.

Ce qu'il semble caractérisé les pékinois se résumerait ainsi : on ne lâche rien !

Le pékinois s'insère dans la circulation et la place qu'il occupe est la sienne.

Le klaxon est un outil de circulation très usité afin de marquer sa place et de la faire savoir. Cela sans agressivité. Par souci de prévention et d'avertissement.

Exemple : un carrefour classique : selon les règles de bonne conduite, et de bon sens, rien ne sert de s'engager sur le carrefour quand celui-ci est bouché et que l'on sait que son feu va virer au rouge. Le pékinois s'insère, lui, volontiers, quitte à amplifier davantage le phénomène de bouchon. Pas grave, il a avancé de 2 mètres.

Le pékinois colle d'ailleurs volontiers au cul de la voiture qui le précède, 50 cm de gagné, ça compte.

Autre exemple de la conduite à Pékin : il y a de nombreux carrefours qui se succèdent les uns aux autres à intervalles rapprochées. Ce qui n'empêche pas le pékinois de se mettre à droite, la voie est plus courte (vu que les chinois, comme les américains, peuvent tourner à droite quand un feu est rouge si la voie est libre), même si au prochain carrefour il doit tourner à gauche. Ce qui le fait donc couper les 3 ou 4 voies de circulation sur 500 m sans état d'âme, 1 minute gagnée sur le temps de trajet, ça compte.

Ainsi, le pékinois fait demi-tour en pleine circulation, emprunte les voies réservées au vélo quand nécessaire…On notera la présence de barrières entre les 2 sens de circulation afin, sans doute, d'éviter les comportements extrêmes...

Il existe forcément un code de la route. Son interprétation apparaît néanmoins assez libre. Cela dit, certains français ne conduisent pas mieux parfois...

La traversée des passages piétons est parfois périlleuse, tout le monde semblant d'accord pour s'ignorer et suivre son chemin, piétons comme véhicules. Ce qui fait que l'on voit les véhicules d'assez prêts...

Et là réside tout l'art de la conduite pékinoise. On suit son chemin, on avance, on tient sa place.

J'ignore si les accidents sont fréquents. Je n'en ai jamais vu. Le fait est que tout type de véhicules (même certains qu'on dirait fabriqués "maison") circule et que cela semble fonctionner.

C'est un spectacle en soi.

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